Les Tontons sur France 2 le 6 janvier prochain
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DIALOGUES CULTES DE LA SCENE DE LA CUISINE
Maître Folace : Charmante soirée, n'est ce pas ? Vous savez combien ça va nous coûter ? 2 000 francs nouveaux.
Fernand Naudin : Y'en a qui gaspillent, et y'en a d'autres qui collectent ... Hein ?
Jean : Faudrait encore des sandwichs à la purée d'anchois, ils partent bien ceux-là.
Fernand Naudin : Voilà vos encaissements en retard ... Les Volfoni ont essayé de me flinguer, oui Maître !
Maître Folace : C'est pourtant pas leur genre !
Fernand Naudin : Et ben ça prouve qu'ils ont changé de genre. Voilà !
Jean : Quand ça change, ça change. Faut jamais se laisser démonter !
Maître Folace : Vous croyez qu'ils oseraient venir ici ?
Fernand Naudin : Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît.
(les Volfoni sonnent à la porte et entrent)
Paul Volfoni : Sûr que tu t'es pas gouré de crèche ?
Raoul Volfoni : J'me goure jamais !
Une jeune fille : A drink, please ?
Raoul Volfoni : J'veux rien ! Si c'est notre fric qu'y sont en train d'arroser, ça va saigner...
Raoul Volfoni : Dis donc mon brave
Jean : Monsieur ?
Raoul Volfoni : Il est là vot' patron ?.
Jean : Qui demandez-vous ?
Paul Volfoni : Monsieur Fernand Naudin ... Monsieur Fernand ... Fernand l'emmerdeur ! Fernand le malhonnete ! c'est comme ça que j'l'appelle moi !
Jean : Si ces messieurs veulent bien me suivre...
Raoul Volfoni : Et comment ! Alors tu viens, dis !
Jean : Si vous voulez bien vous donnez la peine d'entrer.
(dans la cuisine)
Raoul Volfoni : Bougez pas !... Les mains sur la table ! Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur, et des flingues de concours.
Jean : Si ces messieurs veulent bien me les confier...
Raoul Volfoni : Quoi ?
(Patricia entre)
Jean : Allons vite messieurs ! quelqu'un pourrait venir, on pourrait se méprendre et on jaserait... Nous venons déjà de frôler l'incident.
Fernand Naudin : Tu sais ce que je devrais faire... rien que pour le principe
Raoul Volfoni : Tu trouves pas qu'c'est un peu rapproché ?
Paul Volfoni : J'te disais que cette démarche ne s'imposait pas. Aujourd'hui, les diplomates prendraient plûtot le pas sur les hommes d'action. L'époque serait aux tables rondes et à la détente. hein ? Qu'est-ce que t'en penses ?
Fernand Naudin : J'dis pas non.
Raoul Volfoni : Mais dis-donc, on est tout de même pas venu pour beurrer les sandwichs !
Paul Volfoni : Pourquoi pas ! au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesses ; surtout parcequ'elles constituent le pas vers des négociations fructueuses. hein ? ... merci.
Fernand Naudin : Maître Folace, vous devriez planquer les motifs de fâcher !
Paul Volfoni : Oh ! Monsieur Fernand...
Fernand Naudin : Y connaît la vie Monsieur Paul. Mais pour en r'venir au travail manuel, là, c'que vous disiez est finement observé et puis, ça reste une base.
Raoul Volfoni : Et bah c'est bien vrai. Si on rigolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bétises.
(une jeune fille vient chercher du whisky et touche à l'argent)
Maître Folace : Touche pas au grisby ... salope !! ...
Paul Volfoni : L'alcool à cet âge là... enfin !
Fernand Naudin : Non mais c'est un scandale !
Raoul Volfoni : Nous par contre on est des adultes,.. on pourrait peut être s'en faire un ptit !
Fernand Naudin : Maître Folace ?
Maître Folace : Seulement le tout venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on se fait,... on se risque sur le bizarre ? ça va rajeunir personne !
Raoul Volfoni : Ah nous v'là sauvés !
Maître Folace : Sauvés... faut voir !
Jean : Tiens, vous avez sorti le vitriol !
Paul Volfoni : Pourquoi vous dites ça ? Il a l'air pourtant honnête !
Fernand Naudin : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça il a l'air assez curieux.
Maître Folace : Y date du mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication : y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça faisait des histoires...
Raoul Volfoni : Faut reconnaître, c'est du brutal !
Paul Volfoni : Vous avez raison il est curieux !
Fernand Naudin : J'ai connu une polonaise qu'en prenais au p'tit déjeuner... Faut quand même admettre que c'est plutôt une boisson d'homme.
Raoul Volfoni : Tu sais pas ce qu'il me rappelle, c't espèce de drôlerie qu'on buvait dans une p'tite taule de Biénoa pas très loin de Saigon... Les volets rouges ... et la taulière, une blonde comaque... Comment qu'elle s'appelait Nom de Dieu ?
Fernand Naudin : Lulu la Nantaise !
Raoul Volfoni : T'as connu !?
Paul Volfoni : J'y trouve un goût de pomme
Maître Folace : Y en a !
Raoul Volfoni : Et c'est devant chez elle que Lucien le Cheval s'est fait déssouder.
Fernand Naudin : Et par qui, hein ?
Raoul Volfoni : Bah v'la que j'ai plus ma tête !
Fernand Naudin : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite.
Raoul Volfoni : Toute une époque...
Maître Folace : D'accord, d'accord, je dis pas qu'à la fin de la guerre, Jo le Trembleur, il avait pas un peu baissé ; mais n'empêche que pendant les années terribles, sous l'occup, il butait à tout va ! Il a quand même décimé toute une division de panzer ! ah.
Raoul Volfoni : Il était dans les chars ?
Fernand Naudin : Non ! Dans la limonade ! soit à ce qu'on t'dit !
Raoul Volfoni : Mais j'ai pu ma tête ! j'ai pu ma...
Maître Folace : Il avait son secret le Jo...
Raoul Volfoni : c'est où ?
Jean : À droite, au fond du couloir.
Maître Folace : Hé, Hé, Hé ! 50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l'alambic.Un vrai magicien ce Jo. Et c'est pour ça que je me permets d'intimer l'ordre à certains salisseurs de mémoires de bien vouloir fermer leur claque-merde ! ah.
Paul Volfoni : Vous avez beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a aut'chose. Ça serait pas dès fois de la betterave, hein ?
Fernand Naudin : Si, y'en a aussi.
Fernand Naudin : Je mangerai bien quelque chose de consistant, moi.
Raoul Volfoni : Dis donc, elle est maquée à un jaloux ta nièce ? Je faisais un brin de causette, le genre réservé, tu me connais : mousse et pampre, v'là tout à coup qu'un p'tit cave est venu me chercher ! Les gros mots et tout !
Fernand Naudin : Quoi ! Monsieur Antoine ! Si j'peux lui faire franchir les portes, faut p't'être le faire passer au travers !
Jean : J's'rai pas étonné qu'on ferme !